Publié le 04 septembre 2022 par Jasmine Radi
Le web connaît une transformation technologique inédite, sur le point de changer véritablement notre rapport au numérique. Les personnes curieuses de l’évolution d’Internet ont sans doute déjà entendu parler de l’expression « web 3.0 ». Qu’est-ce que cette nouvelle notion ? S’agit-il d’un jargon à la mode ou d’une nouvelle version d’Internet certifiée ? Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet !
Qu’est-ce que le Web 3.0 ?
Comme son nom l’indique, le Web 3.0 est l’Internet 3ème génération pour les sites web et les logiciels applicatifs. Il s’agit donc de la dernière version du web, succédant au Web 1.0 et au Web 2.0.
La définition du Web 3.0 a nettement évolué depuis sa première présentation en 2008. Tim Berners-Lee, inventeur du web et fondateur du W3C déclare que ce modèle « permet aux données d’être partagées et réutilisées entre plusieurs applications, entreprises et groupes d’utilisateurs».
Le Web 3.0 peut également être qualifié par certains de web sémantique. Selon le World Wide Web Consortium (W3C), « le Web sémantique fournit un modèle qui permet aux données d’être partagées et réutilisées entre plusieurs applications, entreprises et groupes d’utilisateurs ».
D’où vient le concept du Web 3.0 ?
On doit l’origine du Web 3.0 à Gavin Wood, informaticien anglais et cofondateur d’Ethereum, connu pour avoir joué un rôle majeur dans le développement de la technologie de la blockchain à travers le monde. Pour comprendre ce qu’est précisément le Web 3.0, il est nécessaire de revenir à la genèse de l’internet.
Le Web 1.0
À l’époque du Web 1.0, les entreprises publiaient sur Internet des informations à destination des utilisateurs, qui consommaient ces dernières. Il s’agit d’informations descendantes, uniquement en mode consultation : les utilisateurs ne pouvaient alors pas interagir dans l’autre sens. On retrouvait notamment des sites vitrines, institutionnels ou informationnels.
Le Web 2.0
C’est encore le web utilisé actuellement. Ici, les informations ne vont plus que dans un seul sens, mais dans les deux sens ! Le principe est simple : les entreprises publient des informations sur des sites internet via des serveurs. Les utilisateurs consultent ces dernières, et peuvent interagir dans l’autre sens avec ces sites internet.
Réseaux sociaux, forums, commentaires sur les blogs… Les entreprises publient par exemple un article sur un serveur, que les utilisateurs lisent. Ces derniers peuvent tout à fait réagir en mettant un commentaire auquel tout le monde a accès. Sur les réseaux sociaux, ce phénomène s’est encore exacerbé, puisque les utilisateurs ont la possibilité de poster leur propre contenu sur des sites tiers ! On parle alors de blogging partagé ou de web collaboratif.
Notez que ce business model s’appuie également sur la publicité. De nouveaux acteurs entrent donc dans ce web 2.0. Effectivement, toutes les données que les utilisateurs publient, sur les serveurs des entreprises, vont être récoltées, analysées et distribuées à des annonceurs, afin qu’ils puissent proposer des publicités adaptées.
Le Web 3.0
Le web 3.0 s’apparente à un Internet décentralisé, où les données ne transitent pas sur des serveurs qui appartiennent à des marques ou à des réseaux sociaux. Celles-ci ne sont pas centralisées sur des serveurs, mais décentralisées sur tous les utilisateurs qui naviguent sur Internet ! Chaque internaute fait ainsi office de serveur, et vient stocker de nombreuses informations. De plus, les données de navigation ne sont plus récoltées ni partagées à des annonceurs. Les utilisateurs se réapproprient le web grâce à l’Internet décentralisé.
Le Web 3.0 s’appuie sur un modèle de peer-to-peer avec une bribe d’informations stockées à de multiples endroits. Ce modèle ressemble à celui du bitcoin, puisque rien n’est centralisé sur un seul ou plusieurs serveurs. On constate au contraire un morcellement sur tous les ordinateurs qui composent Internet.
Décentralisé, plus de serveurs uniques, plus de récolte de données, plus de publicités, plus de censure arbitraire… Le web 3.0 est une véritable révolution, bien loin des deux précédents modèles !
- Expert en marketing et communication
Après une licence de lettre à la Sorbonne, je me suis orientée vers le marketing et la communication à Pôle Paris Alternance où j’ai suivi un master. Je me suis spécialisé dans la gestion des réseaux sociaux de nos clients ainsi que la surveillance de leur e-réputation. Aujourd’hui, je suis également responsable de la communication de notre agence.