Contactez-nous  

Publié le 1er juillet 2024 par Marie Bernard

La conférence à la SEIN animée par Franck Perrier a exploré l’impact de l’IA sur les industries créatives et les RH. L’événement a réuni des experts tels que : 

Bernard de La Villardière , Président de Réel Média et de Ligne de Front 

Jérome Wagner : Écrivain et producteur 

Aurelia Leroux : Directrice du Campus des métiers et des qualifications de Bretagne 

Véronique Karcenty : Directrice de l’Environnement Digital des Salariés Orange 

Xavier Morel : Directeur pédagogique de DIGITAL ACADEMY 

Franck Perrier : Associé – PDG IDAOS DIGITALACADEMY 

Chacun a apporté sa perspective sur les opportunités et les défis posés par l’IA. 

Les intervenants ont souligné l’importance de la régulation et des relations humaines dans un monde de plus en plus automatisé. Les perspectives futures incluent des défis tels que l’inclusion numérique et la nécessité de maintenir l’innovation humaine au centre des préoccupations.  

Voici une sélection des citations relevés lors de cette intervention : 

Xavier Morel 

« Le machine learning : le principe est simple, on lui donne les règles du jeu d’échec et par des essais de test et d’erreur, la machine va apprendre par itération petit à petit. »  

“Voici 3 dates clés de l’IA : 

  • 1943 : McCulloch et Pitts publient un article sur la modélisation des neurones artificiels, marquant le début des concepts de l’IA. 
  • 1950 : Alan Turing propose le test de Turing pour déterminer la capacité d’une machine à imiter l’intelligence humaine. 
  • 2010 : Développement significatif des algorithmes de deep learning, permettant des avancées majeures en intelligence artificielle, notamment avec l’utilisation massive de données grâce à Internet.” 

« L’IA Act adoptée par les 24 pays de l’UE et validée par le Parlement et le Conseil de l’Europe est une étape essentielle pour réguler les usages de l’IA à différents niveaux de risque. » Dates clés de l’IA Act : 

  • 2 février 2024 : L’IA Act est proposé par les 24 pays de l’Union européenne. 
  • 13 mars 2024 : Le Parlement européen approuve l’IA Act. 
  • 21 mai 2024 : Le Conseil de l’Europe valide l’IA Act.” 

“L’utilisation de l’IA est régulée en 4 niveaux : 

  • Usages interdits : certains usages de l’IA sont complètement interdits. 
  • Usages sans risques : ces usages devront respecter des normes de conformité. 
  • Modification de contenu : les outils qui modifient du contenu, comme les deepfakes, devront indiquer que le contenu est généré par l’IA.” 
  • Projets à haut risque : les projets considérés comme à haut risque seront soumis à des régulations plus strictes.”  

Véronique Karcenty 

« Nous avions une conviction chez Orange, c’est une nouvelle révolution industrielle. On a décidé de dire que tous nos salariés seraient formés en adaptant nos outils à des métiers. » 

« Il faut qu’on se pose des questions sur l’évolution de la formation de nos collaborateurs pour qui le métier va réellement changer. C’est un sujet très important ». 

“Mon souci est de rendre les salariés autonomes devant un poste de travail. Nous avons donc créé un assistant virtuel qui a un grand succès, nous sommes en train de le déployer pour que les 80 000 salariés y aient accès. » 

« Les entreprises ont un devoir d’inclusion numérique via des initiatives comme la Fondation Orange pour combler l’écart entre ceux qui ont accès à l’IA et ceux qui ne l’ont pas”. 

Bernard de la Villardière 

« L’IA est un outil puissant pour la synthèse d’informations et le découpage de vidéos pour les réseaux sociaux, mais nous devons être vigilants face aux biais potentiels. » 

« Un vrai travail de synthèse est fait par l’IA qui nous est très utile, elle nous permet de faire de l’indexation sur des milliers d’images et donc de gagner du temps. »  

« Par exemple, pour le contenu long publié sur Instagram, nous utilisons l’IA pour compacter les vidéos et les transformer en format TikTok, ce n’est pas parfait, l’humain doit repasser derrière, mais cela fait gagner du temps. » 

« Peut-être qu’un jour le réalisateur qui rentrera d’un tournage de plusieurs semaines, pourra avoir un film de 52 minutes en quelques minutes contre 6 semaines de montages actuellement. » 

« Les créateurs seront plus que jamais au centre du dispositif. Je ne suis pas inquiet de l’arrivée de l’IA, elle va remettre la relation humaine au cœur de l’enjeu, permettre de se concentrer sur l’histoire que l’on veut raconter et moins sur la technique.” 

Jérôme Wagner 

« Je pense qu’il y a une urgence terrible à une réglementation puissante, pour moi, c’est une question de dosage. Si on laisse l’intelligence artificielle générative se développer sans aucune règle, l’homme pourrait être en danger. »   

« La création c’est aussi l’improvisation, ce qui est contradictoire avec l’IA générative qui travaille avec des données du passé.”  

“ Je pense qu’il y a au niveau de la création et de la rémunération des créateurs un vrai danger. Il y a une nécessité de vraiment mettre en place des gardes fou très puissants pour nos industries créatives”. 

Aurélia Leroux 

« Lorsque nous sommes allés interroger les acteurs de la culture sur leurs craintes, nous avons créé la fiche “dompteurd’intelligence artificielle. Un terme que nous avons ensuite remplacé par “pilote” car il fait moins peur.”  

« Il est important d’avoir un équilibre entre intelligence artificielle et humaine tout en mettant l’humain au centre.”  

« Le Campus des Métiers est né du postulat que 65% des écoliers exerceront des métiers qui n’existent pas encore aujourd’hui, soulignant l’importance de l’innovation dans l’éducation. »  

« Notre projet vise à créer un lien entre l’État et la région pour former un collectif d’intelligence humaine, dépassant même les initiatives gouvernementales. »  

Franck Perrier X l’IA générative 

“En conclusion l’IA générative est comme cet invité surprise à une fête, parfois il apporte des idées brillante et surprenante parfois il renverse juste le punch. Mais qu’on l’aime ou qu’on la redoute elle est là pour rester et pour transformer les industries créatives. 

Les artistes, les écrivains, les musiciens cinéastes ont toujours trouvé un moyen pour pousser les limites de leur créativité. Aujourd’hui ils ont un nouvel outil puissant à leur disposition. 

L’IA peut être le pinceau, la plume, qui nous emmène vers d’autres horizons encore inexplorés. Alors soyons prêt à accueil ce changement avec ouverture d’esprit et rappelons-nous que même l’IA la plus avancée ne pourra jamais remplacer cette étincelle humaine, unique que nous apportons à chaque œuvre parce qu’à la fin de la journée, même les robots ont besoin de nous pour leur apprendre à danser.”